Communiqué de presse

Déboulonneurs de Lyon / Vélorution Lyon dans le cadre du Congrès du Club des villes cyclables - Lyon, jeudi 18 ocotbre 2007

« On n’a jamais autant fait pour le vélo... »

... s’offusquent nos élus quand les cyclistes revendiquent une véritable politique cyclable.

A la place, Mr Gérard Collomb et son équipe se sont contentés d’un coup médiatique : Velo’V. Coup assez bien réussi puisque dans un bel ensemble les médias ont pris Lyon comme modèle. La ville serait devenue (sans rire) « la nouvelle Amsterdam ». Sauf qu’aux Pays-Bas, près de 30% des déplacements se font à vélo (contre 1,7 % sur le Grand Lyon en 2006). Au rythme où l’on va à Lyon - où 7 à 10 % des usagers de Velo’v sont des automobilistes repentis (1) - on atteindra peut-être les chiffres néerlandais dans cinquante ans.

Une politique en faveur du vélo demande du courage et nécessite de s’attaquer frontalement à la voiture et au mode de vie qui lui est associé. Avec Velo’v, on s’offre le strass et les paillettes ; en échange, on brade l’espace public aux annonceurs pour vendre des voitures. Mais qui se soucie de cette contradiction ? Dans le hit-parade des annonceurs en France, Renault et Peugeot se disputent le podium (2), mentant effrontément en parlant de voiture écolo ou propre et affichant des 4x4 sur fond de nature verdoyante.

Ils dépensent plus d’un milliard d’euros (3) en publicité pour nous persuader que la voiture rend sexuellement attractif, puissant, bon père de famille. Le moyen ? Toucher directement à travers la pub l’inconscient des personnes, jouer sur les frustrations et les pulsions les plus basses. Voilà l’idéologie que soutient le Grand Lyon en choisissant de lier dans un joli paquet les vélos en libre service et l’affichage publicitaire.

Quand les pubs de 4X4 financent le velo’v. Qui y voit l’incohérence ?

Ne soyons pas dupes du battage politico médiatique autour du vélo à Lyon. Félicitons plutôt Orléans qui a discrètement lancé en juin 2007 un système de mise à disposition de vélos, découplé du marché de mobilier urbain. Et un peu plus loin de chez nous, Sao Paulo qui en janvier 2007 a interdit toute publicité dans la ville. Mais ça, c’est bon pour le Tiers Monde...

(1) enquêtes d’octobre 2005 et décembre 2006 commandées par le Grand Lyon (2) Renault a dépensé en 2005 195 millions d’euros pour la publicité. (3) L’industrie automobile représente 14% des dépenses publicitaires en France.

  Le collectif des Déboulonneurs de Lyon

http://www.deboulonneurs.org

Mail : deboulonneurslyon (arobase) no-log.org

  Vélorution Lyon

http://velorutionlyon.free.fr/

Mail : velorutionlyon (arobase) free.fr