On est en février, il fait beau, il fait chaud, le climat est déréglé, la bagnole n’y est pour rien... Bien sûr.

Ça démarre fort, place des Terreaux, un 4x4 tente de s’immiscer dans le cortège. Tout le monde peut participer à la Vélorution, mais il faut choisir un mode de locomotion adapté : vélo, rollers, trottinette... Les 4x4, non merci ! Au fait, depuis quand un 4x4 est-il adapté à la ville ?

A l’heure où l’Etat français vient de distribuer six milliards d’euros pour relancer l’industrie automobile, il est temps de rappeler que l’avenir n’est pas à la production de voitures mais au développement des modes de transports collectifs et non polluants. La crise économique est le moment idéal pour orienter l’économie vers une filière verte, fortement créatrice d’emplois, et abandonner le maintien sous perfusion d’une industrie automobile qui produit plus de bagnoles qu’on ne peut en consommer. Et en respirer. Nos poumons n’en peuvent plus !

Après un petit tour en Presqu’île, envahie par les bagnoles, le cortège renonce à poireauter des heures dans les bouchons de la place Bellecour et rejoint les quais. La Vélorution offre chaque mois sur son passage quelques minutes d’air non pollué aux Lyonnais. Un air pur, un air sans voiture. Et dire que cela pourrait - devrait - être comme ça toute l’année !

Le discours porte. Beaucoup de cyclistes croisés en ville rejoignent spontanément le cortège. La Vélorution prend possession du quai Charles de Gaulle devant la Cité internationale, réservé d’habitude aux seuls véhicules à moteur. Une façon de rappeler que nous aussi, nous sommes le trafic. Un trafic qui ne pollue pas. Le trafic de demain ?

Venez relever le défi avec nous le mois prochain. Rendez-vous samedi 28 mars à 15h devant l’Opéra de Lyon.

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