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La Vélorution serait-elle trop écolo pour Primevère ? (février 2010)

Samedi 27 février, la Vélorution s’invite à Primevère, le salon de l’écologie et des alternatives. Retenez bien ces deux mots, ce sera utile pour la suite. Le salon a migré il y a quelques années du centre ville au parc Eurexpo, un no man’s land de l’Est lyonnais. Le bio se retrouve au fin fond de Chassieu entre deux aberrations écologiques : un golf et un aéroport ! Tout un symbole.

Malgré un bus navette, l’immense majorité des visiteurs vient ici en voiture par la rocade ou l’autoroute. Il est pourtant simple et plus direct d’y aller à vélo : 12 km depuis le centre ville, un parcours plat, une heure de trajet grand maximum en prenant son temps.

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L’écologie en bagnole, voilà un paradoxe intéressant à dénoncer. 13h : rendez-vous devant la Friche pour une balade vélorutionnaire jusqu’à Eurexpo.

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Route de Genas à vélo et Bron devient plus beau. Les automobilistes ne semblent toutefois pas toujours de cet avis...

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Le cortège pédale à travers de nombreux quartiers qui auraient bien besoin d’être libérés de la dictature de la voiture.

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Malgré un vent virulent, les vélorutionnaires arrivent en vue de l’entrée du salon... où ils vont recevoir un accueil plus que froid de la part des organisateurs.

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On installe un stand sur le parvis pour distribuer des tracts en musique et proposer du thé chaud, de la soupe, des badges et des tee-shirts militants à prix libre. Les visiteurs, "écologistes anonymes à moteur" comme se désigne l’un d’eux, acceptent bien volontiers de discuter de leurs propres contradictions. Mais les organisateurs nous intiment l’ordre de partir et de retirer notre banderole.

Y aurait-il une écologie à deux vitesses ? Souffriraient-ils de la contradiction de ce salon, qui malgré une certaine sélection de ses intervenants, s’appuie aussi sur la dynamique du capitalisme vert ? On apprend ainsi que nous ferions « de la concurrence aux associations ayant payé un stand à l’intérieur ». Amusant. Surtout que le thème de Primevère cette année est... la gratuité !

A ce sujet, écoutez ce petit sonore de Radio Canut où l’on entend le président de Primevère nous dire qu’il est d’accord avec notre message, mais que nous sommes des parasites (parce qu’on ne paye pas un stand à l’intérieur de son salon)

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La vraie explication de cet accueil glacial est sans doute à chercher ailleurs. Au même moment, le salon attend la visite du maire de Lyon, Gérard Collomb. Cela ferait-il désordre de faire passer l’élu devant le stand vélorutionnaire ? Et de lui montrer à quoi ressemblent de vrais écolos ? A croire que oui, puisque le maire entrera par une porte dérobée. L’écologie c’est bien, mais faudrait pas exagérer non plus, hein ?

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Prix libre ? Mais c’est subversif, ça ?
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le tee-shirt que vous ne trouverez pas à l’intérieur

Une fois la tension retombée, on a finalement pu continuer à occuper le terrain et discuter avec les visiteurs. Tout cela nous laisse cependant un goût amer car Primevère est un salon qui présente de vraies alternatives. Il faudrait juste que les organisateurs gagnent en cohérence. On ne peut pas d’un côté accueillir les Faucheurs d’OGM, les anti-nucléaires, les semenciers militants, les producteurs de purin d’ortie, les opposants à la Françafrique, bref des gens pas spécialement « dans les clous », et mettre des bâtons dans les roues d’une poignée de cyclistes pacifistes.

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33 000 visiteurs à Primevère... et voilà la taille du parking vélo !

Primevère pourrait commencer par inciter ses visiteurs à venir à vélo dès l’an prochain. On est prêt à animer le parvis s’ils le souhaitent. On sait faire !

On pourrait aussi imaginer un partenariat entre Primevère, la Région (pour les TER), le Grand Lyon et le Sytral (pour les TCL) afin de faire bénéficier les visiteurs d’une entrée gratuite ou à prix réduit sur présentation d’un titre de transport.

Enfin, pourquoi ne pas rapatrier le salon à Lyon ? Quitte à faire le tri dans les exposants pour ne garder que les plus écolos. Voilà une proposition qui mériterait d’être discutée.

Il n’est pas acceptable qu’un salon de l’écologie occulte ce problème des transports et d’accessibilité, l’une des principales sources de pollution d’aujourd’hui. L’écologie en bagnole, ça suffit !



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