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   Stationnement
Interdit de stationner ?

D’après la dernière enquête Ménages déplacements, il y aurait 250 000 vélos appartenant à des particuliers dans le Grand Lyon (hors velov). Et pour les garer ? 4 000 arceaux ! Si l’on considère qu’on peut attacher deux vélos par arceau, cela revient à une place pour 30 vélos. Dès lors, ne nous étonnons pas de voir des bicyclettes accrochées partout où c’est possible : poteaux de signalisation, arbres, bancs publics, grilles... Toutes les études de mobilité insistent pourtant sur un point : l’absence de stationnement pour les vélos est un frein au développement de la bicyclette en ville. Le Grand Lyon ne semble toujours pas avoir pris la mesure du problème.

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stationnement sauvage... faute de mieux !

A titre de comparaison, il y aurait 600 000 voitures dans l’agglomération et 150 000 places de stationnement rien que sur Lyon. Soit une place pour quatre bagnoles. C’est plus que confortable. Ce qui n’empêche pas les automobilistes de se garer n’importe où : en double file, sur les trottoirs et bien évidemment sur les pistes cyclables !

Le Grand Lyon, conscient de son retard et soucieux surtout de son image, installe désormais 1 000 arceaux supplémentaires par an (essentiellement sur les communes de Lyon et Villeurbanne). C’est bien ? Non, c’est juste assez pour maintenir son retard sur Strasbourg, Grenoble, Bordeaux... Voire le creuser, car tout indique que le nombre de vélos en circulation va augmenter. Pour information, Strasbourg compte déjà 10 000 arceaux. Avec une moyenne d’un millier de nouveaux arceaux par an dans le Grand Lyon, il faudra attendre près de 30 ans pour que l’écart de traitement entre les vélos et les voitures soit comblé. Ah, on ne peut pas dire que nos politiques n’aient pas une vision à long terme... A très très long terme, même !

Question réactivité, observons l’exemple danois. A Copenhague, devant l’augmentation du nombre de cyclistes, la ville s’est aperçue l’hiver dernier qu’elle manquait d’arceaux. Qu’à cela ne tienne, elle en a installé 5 000 en... trois mois ! A Lyon, il faudrait cinq ans pour arriver au même résultat. Au cas où un urbaniste bien intentionné nous lirait, rappelons que la suppression d’une place de stationnement automobile permet d’installer cinq arceaux, soit dix vélos.

Autre sujet d’étonnement, à l’heure de l’intermodalité, installer des stationnements vélo dans et aux abords des gares devrait être une priorité. Pourtant, à la Part Dieu, la plus importante gare de transit française, on ne trouve qu’une vingtaine d’arceaux derrière le bâtiment. Pitoyable. Toutefois, il existe un parking vélo sous la gare. Certes, il n’est pas signalé, certes il n’est accessible que sur abonnement et il ne comporte que 39 places... Mais il existe ! Pour vous donner une idée du ridicule de la chose, même la petite commune des Mureaux dans les Yvelines fait mieux avec un parking gardé de 46 places dans la gare.

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une vingtaine d’arceaux à la Part Dieu que se partagent vélos, scooters et motos !

Mais cessons de nous plaindre. La SNCF (et non le Grand Lyon) a dû entendre les réclamations des cyclistes lyonnais puisque sur la nouvelle gare Lyon-Jean Macé, on trouve une consigne de 110 vélos. Un progrès. Toutefois, l’offre (payante) est réservée aux abonnés au rail titulaires de la carte OùRA. C’est pratique pour ceux qui utilisent l’option train+vélo pour aller travailler. Mais pour les autres, tous les autres, circulez, y’a rien à voir ! Allez vous parquer ailleurs.

Pour information, sachez que la gare de Tours est équipée d’un parc gardé de 150 vélos, installé directement sur le quai. Celle de Grenoble possède, elle, une consigne vélos de 250 places. Et celle de Strasbourg compte 850 places gardées et 1 600 places au total aux abords. On pourrait multiplier les exemples à l’infini. Surtout en se baladant hors de nos frontières. A la gare de Yamashina au Japon, on peut parquer 1 500 bicyclettes en lieu sûr. Et Copenhague, encore elle, veut construire d’ici 2013 un parc vélo de 7 000 places derrière la gare ! Oui, vous avez bien lu : sept mille. Un sept et puis trois zéros.



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