Si vous êtes descendu dans la rue manifester ces dernières semaines contre la réforme des retraites, sans doute avez-vous remarqué la présence de nombreux cyclistes. Qui généralement marchent à côté de leur bicyclette.
Le vélo, c’est pratique pour rejoindre le cortège (surtout s’il y a grève des transports en commun), accrocher un drapeau syndical, transporter du matériel sans effort, se rendre plus rapidement d’un point à l’autre de la manif, aller chercher des infos en tête ou ravitailler les troupes... Mais c’est également une façon d’occuper massivement l’espace public. Un cycliste et son vélo prennent la place de plusieurs personnes et allongent le cortège. Les organisateurs de la Vélorution universelle à Paris en juillet dernier l’ont noté avec amusement. Alors qu’ils annonçaient un millier de participants, la police, elle, en a compté 2 000 ! C’est rare que la différence se fasse dans ce sens.
Le vélo comme mode d’action et comme outil de lutte est fréquent au Danemark, pas encore en France. Mais avec le blocage des raffineries, il pourrait bien le devenir... Faut-il vraiment un camion sono devant chaque groupe de manifestants ? Ne pourrait-on pas manifester de façon plus écologique ?
Le collectif vélorution de Caen vient de lancer un appel à constituer des bikes blocks un peu partout en France. Il s’agit d’utiliser le vélo pour bloquer des rues de façon rapide et ponctuelle (barrage filtrant, opération escargot, prise de rond point) avec beaucoup de souplesse et de légèreté, sans dégradation, ni violence. Plus d’infos en cliquant ici.
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