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Une bande cyclable sauvage pont de la Mulatière

(JPG)

Vélorution Lyon salue l’action des Déjantés de la Mulatière. Il nous rappelle certains tracés sauvages effectués par les Vélorutionnaires il y a quelques années, comme ici Pont Lafayette. Sur le pont de la Mulatière, les cyclistes réclament non pas une piste sur le trottoir comme le tracé pourrait le laisser penser, mais bien la création d’une vraie piste indépendante en encorbellement. Le journal Le Monde relate leur action :

L’action coup de poing des cyclistes lyonnais

Article d’Olivier Razemon, journaliste au Monde, paru le 18 février 2013

Le tracé est hésitant, la peinture est fraîche, mais le dessin parfaitement clair. Ce lundi 18 février, les usagers, automobilistes ou cyclistes, empruntant le pont de la Mulatière, sur l’autoroute A7, au sud-ouest de Lyon, ont découvert une nouvelle bande cyclable. Elle n’a pourtant aucune existence légale.

Dimanche, tard dans la soirée, les membres d’un mystérieux collectif des "Déjantés de la Mulatière" ont utilisé un pochoir et de la peinture blanche pour tracer, sans autorisation, un cheminement cyclable. Les quelques militants, vêtus de gilets jaune fluo, ont aussi posé un nouveau panneau de circulation représentant un cycliste, casque sur la tête, en train de tomber à l’eau. Les militants répètent ainsi l’action menée depuis plusieurs années par une association de cyclistes toulonnais, relatée ici. Malgré un mail assorti de photos, reçu en pleine nuit, il n’y avait pas moyen d’interviewer, lundi matin, un membre des "Déjantés". En revanche, le collectif Valve (Venir à vélo depuis le sud-ouest lyonnais), qui pourrait se définir comme la "branche politique" des mystérieux aménageurs nocturnes, dit "approuver totalement" l’action des Déjantés.

Le pont routier de la Mulatière, qui franchit la Saône juste avant qu’elle ne se jette dans le Rhône, à proximité du chantier du musée des Confluences, constitue l’unique lien entre Lyon et sa banlieue sud-ouest, Oullins (25000 habitants), Saint-Genis-Laval (20000), Irigny (8300), Pierre-Bénite (10000) ou La Mulatière (6500). Le pont fait en réalité partie de l’autoroute A7, la fameuse autoroute du soleil, celle-là même qui court le long des quais du Rhône et se faufile, plus au nord, sous le tunnel de Fourvière. On peut le franchir en voiture ainsi qu’à pied, sur une voie de service en principe réservée à l’entretien du pont. Mais à vélo, le passage est difficile et dangereux. La voirie, à cet endroit, souffre d’un manque d’espace. Même le bus qui dessert les villes du sud-ouest lyonnais ne dispose pas de voie réservée.

Aux heures de pointe, singulièrement les jours où les vacanciers européens reprennent le chemin du nord, le pont est bouché. Les bus stagnent, les automobilistes bouillonnent d’impatience, mais les cyclistes passent, jalousés. Dès que le trafic s’accélère, en revanche, c’est à qui poussera le plus vite, et les cyclistes sentent le vent des tonnes d’acier qui les frôlent, sans oublier les impétueux coups de klaxon.

La fausse bande cyclable du pont de la Mulatière empiète largement sur le passage pour piétons et l’arrêt de bus situé à proximité. Elle sera sans doute effacée par les pouvoirs publics. Mais cette opération-surprise pourrait être l’occasion de revoir l’ensemble de la circulation sur cette partie de l’autoroute, en limitant l’espace dévolu à la voiture. A Toulon, après avoir recouvert une fausse piste cyclable de peinture noire, la municipalité avait reçu une association de cyclistes et consenti à aménager une bande au même endroit. Preuve que l’action coup de poing n’est pas toujours l’antonyme du dialogue. Malgré le beau coup de publicité que s’est offerte la ville de Lyon en installant Vélov’, le premier service de vélos partagés à grande échelle, la capitale des Gaules demeure le royaume de la voiture individuelle. Comme constaté ici, les double-sens cyclables, qui devraient jalonner les "zones 30", n’ont toujours pas été installés. L’association "La ville à vélo" a entamé une action judiciaire pour amener la municipalité à aménager la voirie. Les tourne-à-droite, appelés par le Certu (un organisme gouvernemental sis à Lyon) "cédez le passage cycliste au feu", laissent également à désirer. Ces deux types d’aménagements, répandus dans d’autres villes françaises, facilitent la circulation cyclable sans occasionner d’accidents supplémentaires. Mais comme l’admet à demi-mots Gilles Vesco, adjoint aux "nouvelles mobilités", le maire et président du Grand Lyon, Gérard Collomb (PS), ne se montre pas vraiment convaincu que l’on peut se déplacer à vélo dans une ville.



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