En ce samedi 24 juin, de nombreux cyclistes lyonnais avaient déserté la ville pour aller chercher l’air pur ailleurs... On peut les comprendre, ce samedi affichait un taux de pollution de niveau 7 sur une échelle de 10. Les slogans scandés par la quarantaine de vélorutionnaires présents n’en avaient que plus de poids : « Oui à l’air pur, non à la voiture », « pollution zéro, solution vélo », « Faites un cadeau aux générations futures, abandonnez votre voiture ».
Tous ensemble contre la pollution
Après un rapide tour de presqu’île, le cortège a gagné la rive gauche du Rhône pour quelques arrêts didactiques, notamment devant un capteur d’air rue Berthelot*, puis devant la Préfecture où deux d’entre nous ont égrainé une longue liste de polluants** : ozone, dioxyde de souffre, oxydes d’azote, monoxyde de carbone... Autant de gaz que l’on respire au quotidien.
Oui à l’air pur, non à la voiture
Un lieu idéal pour réaliser un lâcher d’air pur symbolique, poétique et politique.
Lacher d’air pur dans la ville
Des bocaux estampillés « air des Pyrénées », « air d’Ushuaia », « air de l’Everest » ont été ouverts sous les vivats. La dérision et l’humour sont les armes préférées des Vélorutionnaires.
Eleveurs de CO2, gare à vous, nous lachons de l’air pur de forêts sauvages...
Les différentes institutions lyonnaises ont également été montrées du doigt. Quelques bonnets d’ânes ont été attribués : au Grand Lyon pour sa lenteur à réaliser ses projets cyclables, à Lyon Parc Auto pour son entêtement à construire des parkings souterrains, véritables aspirateurs à voitures, à la Ville de Lyon pour sa politique répressive contre les cyclistes et enfin au Sytral pour sa non prise en compte des cyclistes dans le développement des transports publics.
Bike pride ! La fierté de rouler à vélo
Un dernier lever de vélos et une dénonciation de la présence de 4X4 en ville a aussi marqué cette vélorution de juin.
Voir le texte lu à cette occasion
On se donne rendez-vous les samedis 22 juillet et 26 août pour continuer le combat. A cette occasion, la Vélorution prendra ses quartiers d’été en proposant deux balades en dehors de Lyon, le long d’itinéraires cyclables. L’occasion de rencontrer d’autres cyclistes et de les convaincre de nous retrouver pour la grande Vélorution de la rentrée, le 23 septembre. Entre temps, n’oubliez pas : « non, à la pollution, vive la Vélorution ! »
Stéphane
Si vous voulez participer à l’organisation des vélorutions contactez-nous à velorutionlyon (arobase) free.fr
* Une étude réalisée par COPARLY montre que les concentrations des polluants d’origine automobile ont baissé sur le site de Berthelot.
L’installation puis la mise en service du tramway sur l’avenue de Berthelot, qui a également entraîné la suppression d’une voie de circulation et donc, un trafic automobile moins important, a favorisé une baisse des émissions participant
également à l’amélioration de la qualité de l’air au proche voisinage de l’avenue.
Cette baisse s’est confirmée depuis l’année 2000 avec la mise en service du tramway.
Etude de la qualité de l’air à Berthelot en lien avec la mise en service du tramway
2004 COPARLY (PDF)
** Lu devant la préfecture :
Poeme
monoxyde de carbone
dioxyde de carbone,
dioxyde de soufre
acide chlorhydrique
métaux associés
composés organiques volatils ou persistants
dioxines
oxydes d’azote,
hydrocarbures aromatiques monocycliques
benzène
polycycliques
particules fines en suspension
hydrocarbures
aldéhydes
acides organiques
Methane
organochlorés
furannes
Protoxyde d’azote
ChloroFluoroCarbures
Hexafluorure de soufre
Cadmium
Mercure
plomb
Ozone
La liste des polluants que nous repirons quotidiennement est longue. Leurs effets sur la santé ont été largement démontrés : risques de cancer du poumon, de problèmes respiratoires ou cardiaques ; ils favoriseraient même les réactions allergiques.
Rapellons que la loi sur l’air (loi n°96-1236 du 30 décembre 1996), reconnaît le droit de chacun à respirer un air qui ne nuise pas à sa santé (L 220-1 du code de l’Environnement).
A Lyon, l’air est nocif plus de 100 jours par an (indice moyen, médiocre ou mauvais), cette pollution de fond n’est pas autant médiatisée que les pics d’ozone de l’été, mais a
pourtant des conséquences très sérieuses à long terme ! Quelle solution ?
Faire du vélo : c’est bon pour la santé, en particulier pour celle des autres !
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