Comme par un heureux hasard, autour de 150 cyclistes en multicolor, équipés de toutes sortes de vélos (vieilles charettes, super lustrés, mal gonflés, tandems, couchés, couinant, canitractés ...) se sont retrouvés samedi 22 avril après-midi place de la Comédie.
Une fois la masse critique atteinte, la manifestive a pédalé à travers la ville dans une belle ambiance revendicative.
Place de la Ré, au niveau du forum contre l’immigration jetable, concert de sonnettes pour la liberté de circulation. Plus loin, près du siège d’EDF, prise de parole sur les choix énergétiques (consommer moins, c’est durable). Ça et là, des arrêts prévus ou non pour discuter des aménagements cyclables, dénoncer les obstacles urbains publicitaires.
Il y a de vrais slogans : « Libérez nos camarades piétons enfermés dans des voitures ! » ou encore « Première, deuxième, troisième respiration, nous sommes tous de futurs asmathiques ! ». Certains slogans sont carrément anti-voitures. Il faut bien admettre que la bagnole tue, pue, pollue, favorise l’individualisme égoïste. Et c’est ça qui façonne nos
villes : 80% de l’aménagement urbain sont consacrés à l’automobile.
« Une seule solution, la vélorution ! ». Des voix s’élevent pour rectifier : non, c’est pas la seule solution (il y avait des véloréformistes). Une alternative concrète en tous cas. En récupérant collectivement la portion de l’espace public qui leur est habituellement
concédée au prix d’une lutte périlleuse, les vélorutionnaires suggèrent que d’autres façons de se déplacer, de consommer et de vivre ensemble sont possibles.
D’humeur farceuse, animée d’une sorte de colère non-violente, sans le moindre soupçon de tristesse, premier coup de pédale réussi pour la Vélorution !
« On avance on avance, on a pas besoin d’essence » : samedi 27 mai, samedi 24 juin ... et tous les 4è samedi du mois jusqu’à satisfaction des revendications !
Nicolas
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