COMMUNIQUE de la FUBicy - Fédération française des usagers de la bicyclette (24 août 2006)
« Chèque transport »
Oui à un chèque tous transports pour les déplacements domicile-travail alternatifs à la voiture en solo
Le gouvernement préparerait une mesure du type chèque-essence.
Dans leur communiqué du 23 août, le Gart et le Club des villes cyclables rappellent au Gouvernement ses engagements en matière de développement durable et leur proposition de chèque déplacements qui, sur le modèle du chèque-restaurant, serait facultatif, simple, utilisable pour tous les modes, autres que la voiture solo, et souple dans son utilisation.
Ce chèque serait utilisable pour l’usage des transports publics, du vélo, de la marche, du covoiturage, du transport à la demande, des taxis. Ce service en direction des salariés compléterait les dispositifs de Plans de Déplacements des Entreprises (PDE) mis en place par les employeurs.
Les enjeux climatiques, économiques et de santé publique imposent une démarche cohérente, concertée et pérenne. Ils ne peuvent varier au gré des contingences électorales et des dispositifs de court terme.
*La FUBicy soutient cette demande. Elle demande en outre que les déplacements à vélo et en train+vélo soient considérés dans les entreprises et administrations comme un mode normal de déplacement, et soient donc traités au moins à l’égal des déplacements en voiture.
La FUBicy regroupe 140 associations de promotion de l’usage du vélo pour tous types de déplacements.
Communiqué de presse FNE / RAC-F
Mardi 29 août 2006
Le chèque transport : le climat risque d’en faire les frais
Alors que l’Etat s’est engagé à diviser par 4 les émissions de gaz à effet
de serre d’ici 2050 et que les épisodes caniculaires s’enchaînent, le
gouvernement vient une nouvelle fois d’annoncer une mesure qui ne résout pas
les problèmes énergétiques à long terme : un chèque destiné aux salariés
pour compenser les coûts du transport, notamment ceux des carburants.
FNE et le RAC-F expriment aujourd’hui fortement leurs plus vives critiques
à la mise en place du chèque transport sous sa forme actuelle.
Ce nouveau dispositif est symptomatique d’une vision à court terme des défis
énergétiques. Le chèque transport, dans sa configuration actuelle, vise à
remédier à la « flambée » du prix du pétrole. Mais cette flambée «
conjoncturelle » n’en est pas une : il s’agit d’une augmentation
structurelle du prix du baril due à la raréfaction des ressources. Que
proposera le gouvernement lorsque le prix du litre à la pompe sera de deux
euros et les transports collectifs en situation de sous investissement
chronique ?
Si certains ménages dépensent plus de 30% de leur budget dans les
transports, c’est en grande partie à cause d’une politique d’urbanisme et d’
aménagement du territoire déficiente et basée sur le court terme avec pour
résultante l’étalement urbain. Celui ci provoque des déplacements fréquents
et sur de longues distances, nourrissant ainsi la demande de transport, la
dépendance à la voiture individuelle et la hausse des émissions de gaz à
effet de serre.
Pour les utilisateurs quotidiens de la voiture qui n’ont pas accès aux
transports en commun, il existe des solutions intelligentes qui permettent
de réduire la « facture carburant » comme s’organiser en covoiturage,
inciter son entreprise à s’engager dans un Plan de Déplacement (PDE) ou
acheter des voitures moins énergivores.
Pour répondre à plus long terme aux défis énergétiques et aux engagements
environnementaux de la France, FNE et le RAC-F souhaitent un changement de
cap radical avec une politique ambitieuse de réduction de la demande de
transport. Il convient de mettre l’accent sur la mixité fonctionnelle (et
sociale) des territoires, pour les grands centres urbains comme pour les
agglomérations moyennes : rapprocher progressivement logements, emplois,
loisirs, et commerces les uns des autres permettra de limiter les
déplacements quotidiens. L’étalement urbain doit ainsi être combattu par une
politique de densification des espaces.
Afin de favoriser le transfert modal et l’intermodalité, il est urgent de
renforcer la politique d’aide en faveur des transports collectifs et des
modes de déplacements doux (vélo, marche), aussi bien en milieu rural qu’
urbain.
|