Quelques militants de la Vélorution Lyonnaise se sont rendus, ce jeudi matin 12 octobre à l’inauguration de la nouvelle ligne de bus C1 afin de dénoncer l’interdiction de ces nouveaux couloirs de bus aux cyclistes.

Alors que les cyclistes sont de plus en plus nombreux à Lyon, nous devons constater que leur prise en compte par les pouvoirs publics est toujours proche de zero.

Pendant qu’élus, techniciens et médias inauguraient ce jeudi 12 octobre la nouvelle ligne de bus C1, quelques militants de la Vélorution ont tenu à distribuer à ces invités du SYTRAL, un Code (du partage) de la route.

Code (du partage) de la route

Si les cyclistes sont régulièrement accusés de ne pas respecter le code de la route, l’intention des vélorutionnaires était de rapeler que la mise en place de cette nouvelle ligne de bus a été faite sans respecter l’article 20 de la loi sur l’air (voir le communiqué).

Inauguration de la ligne de bus C1

Les problèmes de santé publique, de réchauffement climatique, de pollution sont connus de tous mais les solutions tardent à être mises en place. Aussi, les vélorutionnaires ont souhaité par cette action montrer que s’il est bien de développer les transports en commun, il convient également de prendre en compte les modes de déplacement non polluants dans le partage de la voirie, et même si cela doit se faire au détriment des moyens de transports polluants et individuels (automobiles et motos).

Des représentants des syndicats des TCL, en grève aujourd’hui, ont également profité de cet évenement pour exposer leurs revendications.

Vélorutionnaires en conversation avec J.L. Touraine, 1er adjoint chargé des déplacements urbains

La Vélorution lyonnaise, sera dans la rue le samedi 28 octobre (comme chaque 4e samedi du mois départ à 15h devant l’Opéra) et à l’occasion de cette masse critique revendiquera à nouveau le droit des cyclistes à utiliser les couloirs de bus et dénoncera le non-respect de la loi sur l’air par les élus.

Voir aussi ce site dédié à la complémentarité entre vélo et transport public. http://www.velo.free.fr/velo%2Btp.htm

Dans le gratuit Metro Lyon le mardi 10 octobre 2006

La ligne de trolleys C1 interdite aux cyclistes

TRANSPORTS. La nouvelle ligne de trolleys C1 Part-Dieu-Cité- Internationale sera ouverte au public jeudi mais les cyclistes n’auront pas le droit de circuler sur les voies. Vélorution s’en est ému hier.

Ce mouvement pro-vélo estime que le Sytral et le Grand Lyon “ne respectent pas la loi sur l’air”, qui prévoit que tout nouvel aménagement ou réaménagement de voirie doit s’accompagner de la création d’itinéraires cyclables. “Ceux-ci étaient parfaitement réalisables sur la ligne C1 en réduisant les espaces de circulation et de stationnement automobiles” a dénoncé Vélorution dans un communiqué.

Le couloir de C1 fait en effet 3,50m de large ce qui ne permet pas d’assurer une mixité vélo-trolley en sécurité. Du côté du Sytral on expliquait hier qu’élargir le site propre aurait nécessité un aménagement du boulevard des Belges, et notamment l’abattage de la totalité des arbres côté nord.

J.B.L

Dans Le Progres du vendredi 13 octobre 2006

Les automobilistes râlent, les cyclistes aussi

La réalisation de la ligne C1 entre la Part-Dieu et la Cité Internationale fait piquer des crises de colère aux automobilistes habitués à emprunter, surtout en heures de pointe, le boulevard des Belges. Comme le boulevard Jules-Favre, celui-ci a vu ses voies de circulation automobile se réduire pour faire place à des couloirs de bus. Les automobilistes pestent donc contre cette source de bouchons qui vient perturber leur itinéraire de prédilection.

Mais certains cyclistes manifestent eux aussi leur mauvaise humeur. Pour des raisons radicalement opposées.

L’association Velorution déplore que les couloirs de bus de la ligne C1, trop étroits, soient interdits aux cyclistes et déplore que les couloirs de bus n’aient pas 4,50 m de large pour les accueillir. Pour elle, nos élus ont encore ménagé la place de l’automobile. Hier, Gérard Collomb et Bernard Rivalta ont justifié une politique des transports équilibrée qui incite les habitants de la région lyonnaise à prendre les transports en commun ou leur vélo « car il n’est pas oublié » et non leur automobile. Sans pour autant interdire par principe la voiture en ville. « Nous avons une approche d’attractivité et non de père Fouettart » a résumé le président du Grand Lyon. Mais l’art de gérer des contradictions est difficile. F.S.