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   Documentation
La pollution automobile tue bien plus que la route

Alors que le Ministre des transports Dominique Perben annonce fièrement une diminution de 11,6% de la mortalité due aux accidents de la route avec 4 703 morts en 2006, il est bon de rappeler que les déplacements automobiles n’ont en réalité jamais tué autant de personnes qu’aujourd’hui.

Le nombre de décès dus à la pollution automobile a en effet dépassé depuis longtemps la mortalité accidentelle routière. Un rapport rendu public par l’Afsse (aujourd’hui Afsset) évaluait déjà 6 450 à 9 500 décès attribuables à la pollution atmosphérique urbaine en 2002. Or la pollution atmosphérique urbaine, presque exclusivement imputable à l’automobile, n’a cessé d’augmenter depuis (1).

La canicule de 2003 est par ailleurs responsable d’un nombre de morts estimé à environ 15 000 en France. Or le réchauffement climatique est pour une large part imputable aux déplacements automobiles. Aucun phénomène atmosphérique aussi meurtrier que la canicule de 2003 ne s’est encore reproduit mais le pire est incontestablement à venir.

Il faudra sans doute bientôt compter avec une élévation du niveau des océans qui déplacera des centaines de millions d’habitants, ajoutée à une désertification sans précédent, une agriculture en ruine, des maladies tropicales provoquant des épidémies dans les régions jusque-là tempérées, une multiplication des conflits armés et des ouragans beaucoup plus dévastateurs que ceux que nous connaissons actuellement(2).

En outre, la guerre néo-coloniale menée par les États-Unis en Irak et son soutien à la dictature d’Arabie Saoudite en vue de contrôler les richesses pétrolières moyen-orientales ne représentent que la partie émergée de l’iceberg des exactions commises dans le monde par les grandes puissances pour défendre un mode de vie fondé sur le pillage des ressources énergétiques planétaires.

La diminution des accidents de la route ne représente donc qu’une légère fluctuation dans la longue saga meurtrière causée par les déplacements automobiles.

P.L.

notes :

1- Impact sanitaire de la pollution atmosphérique urbaine, rapport 1, page 16, Afsse, mai 2004. Téléchargeable sur http://www.afsse.fr/.

2- Les échanges thermiques entre pôles et tropiques ne pouvant plus s’effectuer par les océans ils s’effectueront par l’atmosphère. En effet, la fonte des calottes glaciaires crée une couche d’eau douce plus légère en surface, qui isole de l’atmosphère les courants océaniques et leur interdit les échanges thermiques. L’inertie thermique de l’air étant extraordinairement moindre que celle de l’eau, les déplacements d’air nécessaires à l’échange de la même quantité de chaleur prendront une ampleur inconcevable.



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