Depuis quelques années le lobby nucléaire tente de s’appuyer sur l’argument de l’effet de serre pour nous faire accepter la nucléaire. Or en France, le principal émetteur de gaz à effet de serre, c’est le transport routier secteur dont le poids tend sans cesse à augmenter avec les fermetures de lignes SNCF et l’explosion du transport routier.
Pour lutter efficacement contre l’effet de serre et réussir le pari de diviser par 4 nos émissions de gaz à effet de serre (objectif officiel de la France d’ici 2050), il ne faut pas construire des centrales nucléaires, mais il faut engager une politique volontariste commençant par la réduction du secteur des transports : relocalisation de l’économie, ferroutage, réduction de la puissance des voitures, développement des transports collectifs, créations de pistes cyclables, etc.
Comme le tout routier empêche le développement d’autres moyens de transport, le nucléaire paralyse les autres productions d’électricité : solaire, petit hydraulique, éolien... A nous enfermer dans une logique unique, nous nous rendons esclaves d’une funeste industrie.
D’ailleurs s’il fallait remplacer le pétrole et le gaz par du nucléaire, il faudrait multiplier par plus de 10 le nombre de réacteurs actuels. Le risque d’accident augmenterait de façon exponentielle, et les réserves d’uranium actuelles ne permettraient de tenir moins de 10 années.
A l’echelle de la planete, pour remplacer un quart de la production mondiale de pétrole par des réacteurs de la puissance moyenne actuelle, il faudrait en construire plus de 2 000" pour un coût de 3 000 milliards d’euros.
La hausse du prix du pétrole crée un emballement médiatique pour des solutions alternatives. Malheureusement on se projette dans le « remplacement » plutôt que la réflexion. Véhicule électrique (donc nucléaire), véhicule hybride, hydrogène (que l’on ne trouve pas dans la nature et qu’il faut produire à un haut coût énergétique) ou bio carburants (qui implique culture intensive et déforestation) ne sont pas des réponses aux problemes du transport et de l’effet de serre. Ce ne sont que des objets médiatiques que les politiques agitent pour cacher la réalité : il va falloir reconsidérer notre consommation et nos besoins énergétiques.
Nous ici, utilisateurs occasionnels ou réguliers du vélo, ou encore voyageurs à vélo, les participants à notre petite équipée veulent attirer l’attention de l’opinion sur le fait que la seule issue à l`accroissement de l’effet de serre est la réduction drastique des transports polluants, ce qui implique de réduire considérablement la place accordée à l’automobile, aux deux roues motorisés et aux camions dans notre société. En particulier en milieu urbain. En agglomération, la bicyclette peut constituer une alternative aux transports en voiture sur des courtes distances (40% des trajets des particuliers font moins de deux kilomètres), et donc réduire les pollutions atmosphériques et rendre nos villes plus vivables.
Une seule solution, c’est la vélorution !
Texte largement inspiré du communiqué de presse de Des manifestants partent en vélo pour aller manifester contre le nucléaire à Cherbourg http://www.velorution.org/articles/224.html
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