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Vélib’ et vandalisme, une guerre de communication ! (17-02-2009)

Source : http://jepedale.com/2009/02/17/velib-vandalisme-guerre-communication/

Vélib’ et vandalisme, une guerre de communication ! Posté sur 17 février, 2009 par Sébastien

La semaine dernière coup sur coup, Le Parisien et la BBC ont publié des articles faisant référence aux difficultés croissantes de Vélib’ dans la capitale. Vols et vandalisations feraient de Vélib’ un gouffre financier pour l’entreprise JCDecaux.

Pour appuyer cette théorie, des chiffres chocs étaient publiés :

* 7 800 Vélib’ disparus * 11 600 Vélib’ vandalisés * 1 500 réparations quotidiennes * 3 257 plaintes déposées par JCDecaux * 400 euros par Vélib’ remplacé

N’en jetez plus ! Ces chiffres impressionnants contre-balancent les chiffres d’exploitation très positifs de Vélib :

* 42 millions d’utilisations depuis le lancement en juillet 2007 * 20 000 Vélib’ circulant en été et 15 000 en hiver * 94% de taux de satisfaction des utilisateurs de Vélib’ lors d’une enquête TNS d’avril 2008 * 2km à 2,5km parcourus en moyenne par trajet * 200 000 abonnés un an après le lancement * 10 000km parcourus par an par chaque vélo * 350 collaborateurs à plein temps pour assurer le fonctionnement du système

D’un point de vue économique, JCDecaux a investi 90 millions d’euros pour déployer à terme 1451 stations et 20 600 vélos ainsi que 1500 supports publicitaires et d’information municipale. Le chiffre d’affaires attendu par an était de 60 millions d’euros pour une rentabilité de 10% sur le contrat à comparer aux 26,1% sur le contrat de mobilier urbain l’année précédente. Le contrat passé avec la Mairie de Paris porte sur 10 ans et prévoit que JCDecaux touche un intéressement - jusqu’à 12% - sur les recettes de location de Vélib’ (20 millions d’euros touchés par la Ville de Paris pour la première année d’exploitation de Vélib) à condition que l’entreprise respecte des critères de qualité de service. Suite à des manquements à cette qualité de service JCDecaux n’a pas encore touché cette prime d’intéressement. Et c’est là qu’intervient la campagne de com dans Le Parisien.

En effet, JCDecaux semble avoir tout intérêt à afficher des chiffres alarmistes sur Vélib’ en associant le vandalisme à un problème d’ordre public sur lequel l’entreprise n’a pas de prise. L’opération de communication de la semaine dernière pourrait alors rentrer dans une stratégie de négociation de leur contrat afin d’en améliorer la rentabilité (grâce au versement de la prime d’intéressement par exemple ).

En conclusion si l’on peut comprendre l’intérêt qu’a JCDecaux à mettre en avant ces chiffres sur le vandalisme pour renégocier le versement des 12% d’intéressement, on reste cependant circonspect quant à la tactique d’en faire état en une du Parisien. En effet ces chiffres alarmants ont été repris dans de nombreux journaux anglo-saxons dans lesquels Vélib bénéficie d’un très grand prestige. On peut alors s’interroger sur l’impact que cette mauvaise campagne de communication aura sur l’implantation de Vélib par JCDecaux dans d’autres métropoles à travers le monde.



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