Vélorution Lyon

accueil   plan du site contact
 
Lettre d'informations 
 
Rubriques :
> Actions !
> Contacts
> Participez !
> Carnet(s) de route(s)
> Des idées pour la ville
> Regard critique sur la ville
> Documentation
> Liens et copinage
> Revue de presse
> Velo’v, Velib’ : des Vepub’
 
Derniers articles :
  :: Vélorution mars 2013
:: Une bande cyclable sauvage pont de la Mulatière
:: Un film vélosophique
:: Vélorution universelle 2013 : Critical Mass’ilia !
:: Velib’ : un marché trop libre
 
 
   
 
   Aménagements cyclables
Analyse de l’aménagement cyclable le long du Tram T4

Lundi 20 avril 2009, le Grand Lyon et le Sytral inaugurent le nouveau tramway T4 (Jet d’eau-Vénissieux).

L’application de l’article 20 de la Loi sur l’air a obligé le Sytral réaliser un aménagement cyclable le long du tram.

Lire aussi le communiqué de presse envoyé par Vélorution Lyon lors de l’inauguration.


Suivons le parcours du Tram T4, à vélo, dans le sens Vénissieux -> Lyon. Itinéraire emprunté le 16 avril 2009.

(JPG)

Départ du terminus "Hôpital Feyzin Vénissieux". Un petit parking relais pour les voitures. Zéro arceau à vélo. Ca commence mal ! Pas de vélo-parc comme en disposent les stations de tram éloignées du centre-ville à Strasbourg.

(JPG)

Premiers coups de pédale sur l’avenue du 11 novembre 1918. Pas de bande cyclable et pas de signalétique au sol non plus. Peut-être que les travaux ne sont pas terminés... Peut-on espérer une bande de chaque côté ? (il y a la place) ou vont-ils faire 3 voies pour les voitures ? A suivre...

(JPG)

Devant l’école Bioforce, carrefour Lenine/8 mai 1945.

(JPG)

Avenue Lenine. L’enquête publique disait qu’il n’y aurait pas d’aménagement faute de place. Bilan : il n’y a pas de bande. Illégal ! L’avenue est en zone 30. Rien n’incite les automobilistes à respecter cette vitesse. Avant le tram, on trouvait là des coussins berlinois pour ralentir les voitures aux approches des passages piétons.

(JPG)

Une plate-forme de tram légèrement surélevée. Un bon moyen de ralentir les automobilistes et de les inciter à la prudence. Pourquoi ne voit-on pas cela aussi lors des traversées piétonnes ?

(JPG)

Un accès piéton à la station en escaliers ! Dommage pour les fauteuils roulants ou poussettes... Ils devront faire le tour par l’autre côté. Raté !

(JPG)

Même dans la montée, là où le trottoir et la plateforme tram sont plus larges, toujours rien pour les cyclistes. Dommage, car la pression des voitures impatientes derrière un cycliste qui pédale en côte, est souvent facteur de stress ou de conflit. Une petite bande, au moins dans ce sens, était réalisable. Raté !

(JPG)

Carrefour Lénine/Thorez. On est sur le plateau des Minguettes.

(JPG)

Début des aménagements. Voici cette fameuse bande cyclable légèrement surélevée que dénoncent les cyclistes et associations. On a déjà eu cela sur le cours Charlemagne ou rue Childebert. Ces aménagements ne sont dans aucune recommandation technique nationale. C’est la touche lyonnaise ou comment mal faire pour ne pas faire comme les autres. Peut-être la fameuse méthode "à la lyonnaise" que nos élus vantent à chaque fois qu’ils montrent leur peu de conviction et leur recherche du consensus mou.

Bilan : pas d’intervalle de sécurité pour éviter l’ouverture intempestive de portières. Un risque de chute (à cause du dénivelé) pour un cycliste tentant d’éviter un obstacle (piétons, portière, voiture en stationnement illégal). Une surélévation de la bande cyclable qui ne dissuade en rien les voitures de stationner.

(JPG)

Une disparition de la bande au niveau des stations de tram. L’automobiliste a tout de même la place de doubler en ne respectant pas le 1 mètre de distance légale. Cycliste pour ta sécurité, roule au milieu !

(JPG)

Pas de "sas vélo" sous forme de picto pour permettre de démarrer devant les autos en cas de "tourne à gauche" au carrefour Thorez/Jean Cagne. Tout au long du parcours, les pictogrammes sont rares. Espérons que c’est juste un retard dans le chantier.

(JPG)

Toujours cette fameuse bande dangereuse. Notons aussi que son revêtement n’a pas la même qualité de roulement que celle des voitures.

(JPG)

Une bande cyclable, parking à voitures. En sortant de la bande, le cycliste prend le risque de glisser sur le dénivelé (s’il ne le prend pas suffisament perpendiculairement) Il doit en même temps évaluer son intégration dans la circulation et reprendre de la vitesse, perdue en faisant cette manoeuvre dangereuse.

(JPG)

Devant le cinéma Gérard Philippe. Il y aura-t-il des arceaux sur cet espace abaissé ou une incitation pour les piétons à traverser en dehors des clous ?

(JPG)

Pas de pictogramme vélo aux intersections pour montrer les traversées de carrefour.

(JPG)

Arrivée sur le rond-point Jean Cagne/Cachin/Oschatz. La bande disparait. Pourtant si en ville on peut rouler sans aménagement cyclable, il y a quelques points noirs à connaître : entre autres, les ronds points. Vu la multitude des entrées et sorties, des flux, des angles morts, il est, là, utile de proposer un aménagement spécifique. Voir les explications et exemples de Pro vélo à Bruxelles

(JPG)

Cela aurait été utile, par exemple, pour éviter qu’un cycliste ne se fasse doubler à l’entrée ou à la sortie du giratoire et soit pris en tenaille entre un véhicule et la bordure du trottoir. Il est indispensable de se mobiliser pour faire repenser ce nouveau point noir créé par l’inexpérience des aménageurs urbains.

(JPG)

Arrivée sur l’avenue d’Oschwatz. Redescente du plateau vers la Mairie et la Médiathèque de Vénissieux. ATTENTION ! Le cycliste prend de la vitesse. Pourtant le danger est toujours là dû à la proximité des portières de voitures et à cette bande casse-gueule. Un conseil : ne pas rouler sur la bande au risque de chuter à vive allure ou d’arriver trop vite sur un obstacle !

(JPG)

Idem dans le sens inverse (en montée). Rien n’empêche les voitures de se garer. Une sortie du cycliste, en côte, de cette bande peut être risquée.

(JPG)

Le long de la Médiathèque, avenue Marcel Houël une heureuse surprise !. La bande surélevée a disparu au profit d’une simple bande matérialisée par une démarcation en pierres construite, cette fois, au même niveau que la voirie. POURQUOI NE PAS AVOIR FAIT CELA PARTOUT ?????

(JPG)

Idem devant l’hôtel de police quelques mètres plus loin. Sans doute car l’ensemble a été traité au même niveau (auto-vélo-piéton-tram).

(JPG)

Quelques excroissances dans la bande !!! Pas très sérieux.

(JPG)

Carrefour Ambroise Croizat/Houël/Bd de Jodino. Où faut-il aller ? Rien ne l’indique.

(JPG)

Soit sur le Bd Ambroise Croizat, sans linéaire cyclable. La large place accordée au stationnement à l’Est pouvait l’envisager.

(JPG)

A moins que l’idée soit d’aller sur cet antique couloir cyclable à l’Ouest ? Un reliquat d’une époque passée, en fait, un trottoir autorisé aux cyclistes dans les deux sens. Revêtements mauvais et intersections non traitées auraient dû conduire à remettre tout à plat et réaliser quelque chose lors de la création du tram. Il est encore temps en requalifiant l’ensemble des espaces piétons-stationnement.

(JPG)

Non aux cyclistes sur les trottoirs et donc non aux aménagements cyclables sur les espaces piétons.

(JPG)

Trottoir à partager dans un sale état. Aucun réaménagement avec les travaux du tram. A côté les voitures ont un beau billard tout neuf pour rouler à pleine vitesse.

(JPG)

On approche de pôle mutimodal Métro-Tram-Train-Bus. La bande sur trottoir a disparu. Ailleurs, pas de trace d’aménagement pour les vélos.

(JPG)

Gare de Vénissieux. Pas un arceau pour stationner à la ronde. Pas un !

(JPG)

Les 15 places pour les cycles sont dans le parking relais. 15 places, très souvent toutes occupées. Pour les voitures : 750 places.

(JPG)

Arrivée sur le Boulevard Irène Joliot-Curie. Toujours cette bande surélevée et du stationnement longitudinal alors que le quartier est peu dense et plutôt une zone d’entreprises.

(JPG)

Au niveau des écoulements des eaux il ne vaut mieux pas tenter une sortie de la bande. Chute imparable vu le manque de goudron à cet endroit. Cela se reproduit souvent.

(JPG)

On arrive sur la zone du Puisoz en vue du périphérique.

(JPG)

La bande cyclable part sur le trottoir avec toujours des raccords qui ne sont pas à niveau. Depuis le début à chaque changement de revêtement le cycliste se prend des chocs dans les roues. Ici il y a plus d’un centimètre. Ce n’est pourtant pas compliqué à faire. Sûr que ceux qui ont pensé et aménagé cet itinéraire n’ont jamais fait de vélo ! Ce n’est pas qu’une question de confort (et de santé), c’est aussi une question de respect.

(JPG)

Et là, sur cette bande sur trottoir, on découvre une nouvelle connerie. La délimitation de l’aménagement par des petits pavés qui dépassent. Pire que pour descendre sur la route. Là, si le cycliste veut sortir de la bande pour contourner un piéton, il a trois options : soit à une chute, soit à un coup dans les lombaires à cause du dénivelé, soit il endommage son vélo par ces sauts inutiles.

(JPG)

En face, les entrées et sorties du centre commercial sont aussi des passages à négocier avec attention par les cyclistes.

(JPG)

Là, on préfère que les piétons et vélos se serrent un peu plutôt que de déplacer le panneau autoroutier. On voit où sont les priorités !

(JPG)

Et débutent les 4 traversées des entrées/sorties du périph. Ici l’aménagement pour les piétons et cyclistes les obligent à ralentir (pourquoi pas ?) mais rien n’indique aux automobilistes (qui sont en train d’accélérer pour entrer sur le périph) qu’ils vont croiser un passage où le piéton est prioritaire. Et le cycliste ? Il n’y a qu’un passage piéton au sol. Aucune signalétique horizontale indiquant la traversée de cyclistes. Aussi, noter que le passage piéton est déjà bien noirci alors qu’il est tout neuf. Danger !

(JPG)

Une sortie. Un cédez-le passage pour les autos. Priorité pour nous ?

(JPG)

On passe sous le pont du périph. La nuit il y a de la lumière. Très bien !

(JPG)

Toujours ce gros centimètre qui délimite la bande cyclable de l’espace piéton.... Ou comment tenter de provoquer des chutes sur des espaces sans danger...

(JPG)

Un nouvel accès au périph. Là, les voitures sont en cours d’accélération. Respecteront-elle le cycliste ou le piéton qui fait mine de s’engager ? On en doute.

(JPG)

Aussi, le cycliste ou piéton a peu de visibilité. Des poteaux et le pont du périph limitent son champ de vision sur les bolides arrivant. On pourrait attendre une signalisation pour les automobilistes indiquant la traversée de piétons et vélos et l’instalation d’un éclairage renforcé à ce niveau. Pourquoi pas un feu que le piéton déclenche lui-même ?

(JPG)

Ouf ! Dernier et quatrième franchissement des accès au périphérique. Les bateaux (abaissement des bordures de trottoirs) sont mal disposés. Ils ne couvrent pas l’ensemble de la bande.

Bilan de ce passage du périph : il aurait été plus simple, comme proposé en juin 2007 au Sytral, de placer la bande le long de la plateforme du tram pour éviter ces quatre traversés dangereuses. Mais quelle humiliation pour des élus et techniciens que d’écouter les remarques du pauvre citoyen...

(JPG)

Retour à un monde plus urbain. La piste se prolonge sur le trottoir. Au niveau du rond point, il faut se serrer entre piétons et vélos.

(JPG)

Bien-sûr on trouve des voitures garées sur le trottoir (et donc sur la piste). Déjà que le partage des trottoirs entre piétons et cyclistes n’est pas simple, alors si en plus se rajoutent les bagnoles...

(JPG)

Toujours cette inutilité technique pour matérialiser le début et la fin de bandes qui provoque de l’inconfort pour le cycliste, surtout, comme là, lorsque la bordure fait plus d’un centimètre de hauteur. Un centimètre de trop. Sans doute que tout cela fait joli sur les plans de l’architecte-urbaniste qui a mal pensé tout cela. Une manière de faire croire que l’ajout de matériaux de délimitations en pierre va valoriser un espace. En réalité, de l’argent dépensé pour n’apporter que de la gène.

(JPG)

Gros carrefour Joliot-Curie/Viviani. Pas de liaison pour faire la jonction avec les bandes cyclables (des vraies, bien faites) que l’on trouve sur l’avenue Viviani. Ici, comment fait le cycliste pour tourner à gauche sur l’avenue Viviani en direction de Moulin à vent ? Au niveau du terre-plein central, encore une traversée faite de sauts de bordures qui ne sont pas à niveau.

(JPG)

Le carrefour est derrière nous, on est à présent sur le Boulevard des Etats-Unis. Certains cyclistes on fait le bon choix, celui qui saute aux yeux lorsque l’on expérimente ce nouvel itinéraire. Il faut rouler sur la route et non sur les aménagements cyclables. Pourquoi ? Sur la route on est dans le trafic. Si l’on tourne à gauche ou à droite, on ne surprend pas l’automobiliste, on ne risque pas la chute en cas d’ouverture de portière, pas de manoeuvre dangereuse pour éviter la voiture en double file ou en instance de se garer. On est loin des piétons et de leurs traversées intempestives. On bénéficie d’un revêtement de qualité, sans accroc, sans bosse, sans grain. Un beau billard où chaque coup de pédale mène loin.

(JPG)

Quartier des Etats-unis. Les nombreux commerces font que les voitures en double file sur la bande se font nombreuses.

(JPG)

Même danger lorsqu’elles manoeuvrent pour entrer/quitter le stationnement légal. Là, la bordure qui forme le dénivelé est faite d’une pierre blanche super glissante en cas de pluie. Un danger mortel de chute vu le trafic. Cela aura été dit, mesdames et messieurs les élus et techniciens.

(JPG)

Des espaces piétons plutôt réussis. Le raté de l’aménagement cyclable risque de conduire des cyclistes à se réfugier ici. Ils seront passibles d’une amende. La faute aux aménageurs !

(JPG)

Avant dernière station de tram (Lycée Lumière).

(JPG)

Devant le lycée, quelques arceaux à vélo et des bancs. Plutôt pas mal.

(JPG)

La solution pour corriger tous ces problèmes de surélévations de la bande serait sans doute là : au niveau des passages piétons, la bordure de séparation bande/route est différente. D’une pente plus douce, elle permet au cycliste de sortir sans risquer la chute, sans avoir à se mettre perpendiculaire à l’inutile obstacle. Réclamons que ce même type de bordure soit mis en place tout du long du T4. Cela nécessite peu de travaux et offre sécurité et confort pour tous. A défaut de mieux.

(JPG)

Fin de la bande cyclable. On arrive place Mendès-France (Jet-d’eau). Impossible de savoir où aller. Doit-on continuer à rouler sur ce trottoir de pierre ? Comment rejoindre l’avenue Berthelot ? Comment intégrer le trafic pour aller tout droit vers la rue de l’Epargne et la Part-Dieu ou Jean Macé ?


Bilan de tout cela :

Un aménagement qui a sans doute coûté cher, qui a nécessité de vraies études dans des bureaux d’aménageurs urbains pour un résultat raté. Pourquoi ? Déjà pour des questions de méthodes. A continuer de mépriser les propositions des utilisateurs du vélo en ville (association, cyclistes, etc.) comme l’on fait le Grand-Lyon et Sytral lors de la présentation du projet, on ne pouvait qu’aboutir à une réalisation inutile aux utilisateurs. Durant l’enquête publique ou lors d’une houleuse réunion au Grand-Lyon les associations ont demandé que le projet soit reconsidéré. Fort de leurs certitudes les élus, Gilles Vesco en tête, se sont obstinés dans leurs erreurs.

Le vélo est un moyen simple de se déplacer : coût faible, entretien réduit, stationnement aisé, vitesse régulière. Les aménagements le concernant peuvent et doivent avoir la même simplicité. Nous ne demandons pas des allées majestueuses végétalisées pour des balades bucoliques. Juste un peu d’espace sur la voirie, sous forme de simples bandes, au même niveau que les voitures. Les piétons doivent être respectés en leur laissant les trottoirs pour leur offrir confort et plaisir de la marche. Pour les cyclistes, seuls quelques points noirs méritent une attention particulière : les ronds-points, les passages sur/sous les ponts, les entrées/sorties d’autoroute. Le long du T4, c’est l’inverse qui a été réalisé. On incite les cyclistes, par des supposés aménagements, à rouler sur des espaces qui les mettent en danger (risque de chute, portière, piétons, etc.) et à côté on ne fait rien pour faciliter le passage des points noirs.

Mobilisons nous dans les associations comme La Ville à Vélo, les conseils de quartier et la Vélorution à Lyon pour que les voix des cyclistes se fassent entendre pour corriger ce qui est possible et stopper les autres projets d’aménagements ratés comme sur la prolongation du tramway T4 vers la Part-Dieu (pistes sur trottoir, carrefours dangereux).


A savoir : Le quartier Jet-D’eau et sa nouvelle "piste-bande" est inaccessible depuis les autres quartiers. Il est impossible de rejoindre Jet-D’eau depuis la Part-Dieu (sens interdit, couloir de bus interdit au vélo) et impossible de faire Jet-D’eau -> Jean Macé ou encore Jet-D’eau Montplaisir-Lumière (pour les même raison et la présence de l’axe autoroutier de la rue de l’Epargne).



Site développé avec SPIP , un programme Open Source sous licence GNU/GPL